• Régime végétarien

    Le végétarisme est une pratique alimentaire qui, par conviction, exclut de son régime alimentaire la chair animale (viande, poisson).
    La disparition du régime alimentaire de ces aliments est compensée par la consommation de produits d'origine végétale.

    Régime végétarien.



    Motivations

    Les arguments militant en faveur du végétarisme sont nombreux et variés. Ils peuvent être écologiques, économiques, médicaux, spirituels, émotifs, etc.

    Voici un aperçu des arguments en faveur du végétarisme : Certains, appuyant l'argument émotif, posent des questionnements du type : Qui n'a pas un jour éprouvé des regrets devant l'abattage d'un animal? Ils y répondent que les gens repoussent tout sentiment de remords, croyant ainsi remplacer une émotion puérile par une attitude plus réaliste : en effet, pensent-ils, n'est-il pas nécessaire de manger de la viande pour vivre? Au delà du sentimentalisme, certains adoptent une réflexion politique pragmatique : les animaux (donc les hommes également) sont des êtres sensibles, à savoir qu'ils ressentent la douleur, mais aussi le stress, la peur, et ils sont tous guidés par un intérêt commun : celui de vivre et rester en vie. Heureusement pour nous, et malheureusement pour les animaux, peu d'entre nous participent directement au processus qui transforme les animaux en "aloyau", en "poitrine" et en "filet". L'ironie de tout cela, c'est qu'il devient de plus en plus clair qu'un régime carné, loin d'être indispensable au bon fonctionnement de l'organisme, peut au contraire lui être néfaste.

    Solidarité avec les animaux

    Le refus de la violence et de la mort imposées aux animaux est la principale motivation des végétariens :

    1. animaux de boucherie : plusieurs millions tués chaque jour en France.
      • conditions d’élevage misérables, souvent concentrationnaires où l’animal doit tenir à coup d’hormones, d’antibiotiques et d’aliments chimiques
      • le stress s’intensifie au cours du transport vers l’abattoir
      • au bout du calvaire, la mort : épouvantable, automatisée, anonyme, loin des yeux et des oreilles du consommateur
      À savoir : La ville de Paris consomme 1000 tonnes de viande par jour (chiffres 2006).
    2. animaux sauvages : c’est encore la souffrance, l’agonie et la mort imposées et légalisées soit par la chasse, soit par l'extermination d'espèces qualifiée de "nuisibles".
      • Il en résulte un grand délabrement de la faune sauvage particulièrement en France : disparition des grands prédateurs (loup, lynx, ours, rapaces, …), introduction massive d’animaux d’élevage : ces perturbations fragilisent encore des écosystèmes déjà malades.

    Solidarité avec les humains

    1. Pour produire 1 kilogramme de protéines de viande de bœuf, il faut fournir à l’animal 10 kilogrammes de protéines végétales.
      • Pour une même surface de terre cultivable, on obtient 16 kilogrammes de soja ou de céréales et 1 kilogramme de viande de bœuf.
      • La viande est la plus grande source de gaspillage de protéines du monde.
    2. 50% des terres arables du Tiers-Monde servent à nourrir “notre bétail”.
      • La production de protéine végétale pour nourrir "notre bétail" se fait au détriment de l'agriculture vivrière. C'est donc une cause supplémentaire de famine dans les régions "fragiles". Sans parler de la contamination de nappes phréatiques par les herbicides et autres produits nécessaires à la production intensive, qui elle provoque aussi des maladies liés à l'écroulement des défenses immunitaires, voire des épidémies.
      • À l’échelle planétaire, manger de la viande est un luxe fondé sur le pillage des ressources alimentaires du Tiers-Monde.
    Voir aussi le documentaire : We Feed The World ou "Le Marché De La Faim" - « Étant donné l’état actuel de l’agriculture dans le monde, on sait qu’elle pourrait nourrir 12 milliards d’individus sans difficulté. Pour le dire autrement : Chaque enfant qui meurt de faim est assassiné », ainsi s’exprime Jean Ziegler, Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, résumant bien le message central de ce documentaire.

    Respect de soi

    « Que ta nourriture soit ton médicament » (Hippocrate)
    1. Nous avons réussi, provisoirement sans doute (cf le SIDA) et localement surtout (cf le Tiers-Monde), à nous débarrasser des grandes épidémies historiques, mais nous les avons très vite remplacées par des maladies dites “de civilisation” qui résultent du mode de vie “moderne” :
      • La consommation abusive d’aliments d’origine animale est une cause des cancers et affections cardiovasculaires en augmentation rapide dans nos sociétés ainsi que le nouveau fléau de l'obésité. La consommation de fruits et légumes est un des moyens de prévention de ces maladies.
    2. L’anatomie comparée nous incite au végétarisme : contrairement aux carnivores nous avons une bouche de petite taille, une denture faite pour mastiquer, un gros estomac et un intestin long : caractéristiques qui nous rapprochent beaucoup des herbivores (et non des omnivores).
      • En fait, l’homme en tant que primate a les mêmes caractéristiques que ses proches cousins, les singes, dont l’alimentation est essentiellement le frugivorisme (fruits, baies, racines, écorces, feuilles).
    3. L’élevage industriel compromet aussi notre santé en polluant par les nitrates une eau déjà riche en phosphates, plomb, pesticides…
      • Le délire productiviste actuel engendre aussi des pathologies nouvelles, comme la “maladie de la vache folle” due au fait que l’on nourrit les bovins avec de la farine de viande de mouton malade.
    4. Le végétarisme permet de redécouvrir la grande diversité des céréales, des légumineuses, des légumes et des fruits et de découvrir le soja, les algues. La curiosité est indispensable à une alimentation équilibrée.
    5. Enfin une alimentation conforme à nos convictions de non-violence, de respect de la vie, d’économie des ressources est indiscutablement un facteur d’équilibre et de bien-être.

    Idéologie

    Enfin, le végétarisme s'inscrit dans certains courants de pensée spirituels. Ceux qui méditent affirment que la pratique du végétarisme prédispose à une plus grande paix intérieure et favorise l'épanouissement des facultés supérieures. La religion hindoue, qui défend la doctrine du karma, prône le végétarisme parce qu'il cause moins de souffrance et de violence. Aussi, pour un grand nombre de végétariens, le végétarisme est beaucoup plus qu'un simple régime alimentaire.

    La vie se nourrit de la vie. Plantez un haricot ou un grain de blé : il germera. Mettez une carotte dans l'eau : un joli feuillage apparaîtra. La vie se manifeste, forte et saine. Les végétaux tirent leur énergie directement du soleil. Puis vient un animal herbivore qui mange la plante. Au bout de la chaîne alimentaire, le carnivore qui mange l'animal n'obtient ainsi qu'une fraction de l'énergie initiale captée par la plante. Pourquoi nous contenter d'une énergie appauvrie, dégénérée par des transferts successifs?

    Santé

    Une partie des études médicales comparatives affirment que les personnes suivant un régime végétarien équilibré sont statistiquement en meilleure santé que les personnes suivant un régime omnivore (même équilibré et après correction d'autres facteurs comme la consommation d'alcool, de tabac ou la pratique régulière de sport)[1].

    Cette thèse est infirmée par d'autres études, dont la nutritionniste norvégienne Helga Refsum.

    L'Association Américaine de Diététique conclut entre autres que: "Les régimes végétariens offrent de nombreux bénéfices nutritionnels, parmi lesquels des taux moins élevés en graisses saturées, cholestérol et protéines animales ainsi que des niveaux plus élevés en hydrates de carbone (glucides), fibres, magnésium, potassium, folate (ou vitamine B9) et en antioxydants comme les vitamines C et E et en phytochimiques3. Les végétariens présentent des indices de masse corporelle inférieurs à ceux des non-végétariens, ainsi que des taux plus faibles de mort par maladie coronarienne ; les végétariens présentent aussi des niveaux plus faibles de cholestérol sanguin, des pressions sanguines plus faibles, et sont moins sujets à l’hypertension, au diabète de type 2 ou « diabète gras », et aux cancers de la prostate et du colon."

    Par ailleurs, des statistiques tentent de prouver que la concentration d'insecticides contenus dans la viande est douze fois supérieure à celle des légumes et des céréales [2]. Une consommation quotidienne de viande aurait donc pour effet d'accumuler dans l'organisme une forte quantité d'insecticides dont les effets à long terme, trop peu connus, sont à craindre.


    Ekopédia

    Site sur le végétalisme : http://vegecru.com/



  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :